Sexothérapie
La Sexualité fait partie intégrante de nos vies humaines et de leur équilibre, participant, bien au-delà de la fonction reproductive, à créer du lien entre les êtres humains, à susciter du désir, du plaisir, de l’amour, générant du bien-être et améliorant la qualité de vie. Elle est à la fois une expression et un mode de communication de l’intime.
La Sexualité est un domaine de nos vies souvent tabouisé (dans les familles, les religions, les institutions) ou sur-exploité (à travers les médias).
La notion essentielle du consentement est de plus en plus abordée dans les médias et les enseignements.
Cependant le sujet de la sexualité est souvent restreint à des enseignements sur la contraception et les maladies sexuellement transmissibles auprès des enfants et des adolescents, alors qu’il leur serait si bénéfique de recevoir une véritable éducation sexuelle permettant à chacun de mieux connaître son corps et celui de l’autre ainsi que leurs fonctionnements, et de rendre à chacun et chacune toute la place qui lui revient dans ce domaine.
Qu’est-ce que la sexothérapie ?
La Sexothérapie est une thérapie qui appartient au champ des psychothérapies, elle s’intéresse aux difficultés, mal-être et dysfonctionnements sexuels et vise à permettre a la personne qui consulte de retrouver une sexualité satisfaisante et épanouie en recréant un climat favorable à celle-ci de manière individuelle et/ou en couple. Elle concerne les adultes et les adolescents, dans le respect de leurs valeurs.
Certaines étapes de vie nous amènent à nous interroger sur notre sexualité ou peuvent la troubler : la puberté, la grossesse, la maternité et la paternité, la ménopause et l’andropause, les séparations, les deuils… consulter un professionnel permet de répondre aux questionnements, de développer un savoir-faire, un savoir-être, de mieux connaître son corps, le maîtriser (et lâcher-prise !) et d’éviter qu’un mal-être s’installe durablement.
Quelques exemples des motifs de consultation en Sexothérapie :
- éjaculation prématurée
- vaginisme
- dyspareunie (douleur pendant les rapports sexuels),
- troubles du désir,
- anorgasmie
- troubles de l’érection,
- angoisse de performance,
- addiction, timidité, pudeur, peurs
- désaccord dans le couple
- troubles en lien avec les abus sexuels
- questionnements sur l’orientation et/ou l’identité sexuelle…
la liste est non-exhaustive.
Comment se déroule une séance ?
Les séances de Sexothérapie sont constituées d’un entretien qui explore la ou les difficultés rencontrées ainsi que l’histoire personnelle du patient (on parle d’anamnèse), d’une analyse holistique de la situation, de conseils et d’exercices (que le patient doit appliquer entre deux consultations afin d’optimiser l’amélioration) et, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication, d’une session d’hypnose thérapeutique.
L’hypnose est un outil thérapeutique qui permet, la plupart du temps, de limiter le nombre de séances nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant. Il est important de conscientiser que, parfois, la difficulté sexuelle cache un état dépressif, un souci de santé d’ordre physiologique ou constitue les prémices d’une séparation.
N’étant pas médecin, je ne prescris pas de médicaments ni d’examens biologiques (sauf exception pour ces derniers), en revanche, mes qualifications d’infirmière et de micronutritionniste me permettent d’appréhender les dysfonctionnements d’ordres physiologique et psychologique d’une manière paramédicale et de proposer des compléments alimentaires ou de la phytothérapie adaptée en soutien lorsque cela est nécessaire. Je suis également qualifiée pour vous orienter vers un professionnel médical ou un psychologue si votre état de santé physique ou mental le requiert.
Quelques définitions :
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la Santé Sexuelle :
« …un état de bien-être physique, mental et social eu égard à la sexualité, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle s’entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence. Pour que la santé sexuelle soit assurée et protégée, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et appliqués ». ” (OMS, 2006a)
La pratique de la Sexualité est définie comme suit :
« … un aspect central de l’être humain tout au long de la vie, qui englobe le sexe, les identités de genre et les rôles y afférents, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction. La sexualité est vécue et exprimée sous forme de pensées, de fantasmes, de désirs, de croyances, d’attitudes, de valeurs, de comportements, de pratiques, de rôles et de relations. La sexualité regroupe ainsi de nombreuses dimensions mais chaque personne ne ressent pas ou ne vit pas nécessairement chacune d’entre elles. La sexualité est influencée par l’interaction de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, juridiques, historiques, religieux et spirituels ».” (OMS, 2006a)
Les droits humains liés à la Sexualité :
« L’exercice de la santé sexuelle est lié au degré de respect, de protection et d’application des droits humains. Les droits sexuels englobent certains droits humains qui sont déjà reconnus dans des documents internationaux et régionaux sur les droits humains et d’autres documents faisant l’objet d’un consensus, ainsi que dans des lois nationales.
Au nombre des droits essentiels à la jouissance de la santé sexuelle figurent :
-
les droits à l’égalité et à la non-discrimination ;
-
le droit à ne pas être soumis à la torture et à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ;
-
le droit au respect de la vie privée ;
-
es droits au plus haut niveau de santé possible (y compris la santé sexuelle) et à la sécurité sociale ;
-
le droit de se marier et de fonder une famille, de se marier avec le consentement libre et total des époux qui ont l’intention de le faire, ainsi que d’être traité sur un pied d’égalité dans le mariage et en cas de dissolution de ce dernier ;
-
le droit de décider du nombre d’enfants que l’on souhaite avoir et de l’espacement de ses grossesses ;
-
les droits à l’information, ainsi qu’à l’éducation ;
-
les droits à la liberté d’opinion et d’expression ;
-
le droit à un recours effectif en cas de violations des droits fondamentaux.
L’exercice responsable des droits humains suppose que toutes les personnes respectent les droits d’autrui. »